De bris en bricoles, de récup en retape, elle parcourt joyeusement le trajet de tout vaisseau imaginaire lancé à vive allure dans l’espace vertigineux de l’aventure créatrice.
Carte de tarot ou véhicule bouddhique, char céleste ou rêve de saltimbanque, elle ouvre la voie à de toujours nouvelles échappées dans l’inconnu et les espaces laissés vacants par les savoirs.
Ayant fait de Didascalie se promenant seule dans un théâtre vide son viatique et du Cheval qui se suicide par le feu son destrier, elle se lance dans les cahots de la route avec la ferveur des fous, animée d’une flamme qui calcine toute idée de puissance qui ne serait d’abord fragile.
Elle abrite l’univers grouillant du Jardin qui Rêve, un espace de jeu itinérant peuplé d’excentriques vers de terre, de fleurs contestataires, d’insectes fugitifs et de vaches spectrales.
Au coeur de ce voyage s’affirme le besoin vital de regarder le monde avec d’autres yeux, de nous mouvoir dans la peau d’autres êtres, de devenir leur langage et leur souffle – animal, végétal, élémentaire – pour s’approcher du vivant en nous.